Moïse Touré
Indépendant et créatif, Moïse Touré a créé la compagnie Les Inachevés à Grenoble dont il est le directeur artistique. Il poursuit son parcours en France et à l’étranger. Il a participé à la mise en place, au Théâtre National de l’Odéon, du projet de Georges Lavaudant avec qui il continue une collaboration artistique. Il s’est engagé activement dans la gestion quotidienne de l’Odéon – Théâtre de l’Europe et de la Scène Nationale de Guadeloupe, où il a été artiste associé, et où il a créé les bases d’un répertoire dramatique itinérant en langue créole. La manifestation
Identité Caraïbe en 2002 fut l’écho de cette expérience en métropole à l’Odéon – Théâtre de l’Europe. Il est actuellement artiste associé à Bonlieu Scène nationale Annecy où il met en œuvre des projets « Art / Population / Territoire ». Il s’investit aussi, depuis 2014, en tant que personnalité qualifiée au conseil d’administration du TNS – Théâtre National de Strasbourg.
Voyageur, il multiplie les collaborations artistiques. Il se fixe un fil conducteur : lier les formes mêmes de son travail aux circonstances et aux réactions locales. Il fait halte au Maroc, au Japon, au Niger, en Bolivie, au Mali, au Brésil, au Sénégal, aux Caraïbes, au Portugal et en Grèce.... En apportant dans ses bagages des textes de Marguerite Duras, Jean-Paul Sartre, Bernard-Marie Koltès, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Jean Racine, il crée des mises en scène en français, en bambara, en arabe dialectal, en espagnol, en berbère, en créole, en portugais et en japonais ; l’essentiel étant de provoquer des rencontres entre des œuvres, des lieux, des publics.
Après deux ans de travail au Mali et la création au Festival du Théâtre des Réalités de Bamako (2002), des
Troyennes d’Euripide (en français et en bambara), il se voit proposer en 2004 par le Centre Dramatique National de Montreuil une carte blanche
Transit 04 – Retour du Mali faisant écho à cette expérience. Ce lien avec le Mali, s’est renforcé avec
État des lieux / État des corps (2015/2017) projet de transmission auprès de jeunes artistes.
Moïse Touré a développé en 2005 un projet intitulé
Paysage après la pluie, réflexion autour de la question de l’œuvre d’art, en collaboration avec l’Odéon - Théâtre de l’Europe, qu’il a poursuivie avec
Paysage après la pluie II. Il a créé et diffusé en France et en Afrique
2147, l’Afrique avec Rokia Traoré Jean-Claude Gallotta et Seydou Boro pour la danse et les auteurs Boubacar Boris Diop, Dieudonné Niangouna et Hubert Colas (création à Bamako, Mali, automne 2006). La première a eu lieu en 2008 à l’Espace Malraux – Scène nationale de Chambéry et de la Savoie.
Il a été membre de la mission nationale « Action culturelle pour l’intégration républicaine » et dans ce cadre, il a créé et représenté sur le territoire national et à l’international la pièce de Claude-Henri Buffard
La Minute de silence. En 2004, il a été artiste associé au Centre d’Art et de Création de Savoie à Bonlieu – Scène nationale Annecy où il a créé
La Voix de la pluie à l’atelier de menuiserie du lycée professionnel ECA d’Annecy ;
Echos d’Afrique, théâtre-danse, texte de Boris Diop (Sénégal), chorégraphie de Seydou Boro (Burkina Faso) ;
La Minute de silence de Claude-Henri Buffard ;
La Nuit juste avant les forêts – Solo du monde avec chœur de Bernard-Marie Koltès en mars 2010 avec quarante amateurs ;
Tabataba de Bernard-Marie Koltès, en salle, pour des publics jeune et adulte ; en 2015, 2016, 2017
Promesse Factory avec 50 femmes de la région d’Annecy.
En avril 2011, il a réalisé le chantier
Koltès, la quête de l’autre, dans le cadre des activités menées par la compagnie pour commémorer le 20ème anniversaire de la mort de Bernard-Marie Koltès ; au Mali avec
Dans la solitude des champs de coton, Douze notes prises au nord, au Japon au Nouveau Théâtre National de Tokyo avec Quai Ouest et en France, avec
La nuit juste avant les forêts et
Tabataba. Ce lien du local au global a continué avec le projet
Awaiting Dawn (Les grecs et nous) à l’école franco-américaine de San Francisco lors d’une résidence création/ transmission entre 2013 et 2015, clôturée par un symposium Art/éducation/démocratie.
10 ans après la création de
2147, l’Afrique Moïse Touré, reprend la thématique et crée un nouveau spectacle
2147, et si l’Afrique disparaissait ? mêlant lui aussi théâtre, danse et musique avec des invitations à des auteur.e.s contemporains (Aristide Tarnagda, Alain Béhar, Fatou Sy, Felwine Sarr..). Il interroge la disparition de ce continent et de notre humanité.
En 2018, il a invité la comédienne conteuse Bintou Sombié à travailler autour de la figure de la femme en mettant en rapport les femmes d’aujourd’hui avec des héroïnes de tragédie :
Héroïnes des 4 vents. Grenoble reste le territoire d’ancrage de la compagnie Les Inachevés, il y a mis en place en 2014, au moment du projet
Utopies Urbaines, le Studio 303 – Studio d’actions artistiques partagées – au cœur du quartier de la Villeneuve. Ce lieu accueille des résidences d’artistes émergents.
En 2020, il questionne la notion d’
hospitalité avec pour acte fondateur la création de
La nuit sera calme avec des morceaux originaux de l’auteure-interprète Rokia Traoré à la MC2 : Grenoble. Cette thématique guide le travail de la compagnie Les Inachevés avec des projets de territoires à Grenoble, Annecy, Chambéry et Villeurbanne. A l’international cet axe structure un travail dans 4 quartiers populaires de Ndjamena (Tchad) en partenariat avec l’Institut français et l’AFD – Agence Française de Développement.
MISSIONS :
• Membre du Conseil d’administration du Théâtre National de Strasbourg – Depuis 2014
• Membre du Collège de la diversité – Ministère de la culture – 2015/2016
(crédit photo Joao Luiz Bulcao)